[ Entrainements de Stitch ]

J'ai suivi la direction indiquée par un panneau, et suis enfin tombée sur
une pancarte " Ecurie des Champs ".
DevanT moi, des prés, où broutaient paisiblement quelques chevaux. Un
peu plus loin, un grand bâtiment et
quelques cavaliers affairés ça et là, pansant leurs chevaux ou occupés à
les entrainer dans la carrière.
" C'esT là ! " pensais-je. "
Enfin. Je suis sortie à la va-vite de ma voiture, et a claqué la porte.
Direction, les écuries.
N'ayant pas encore de points de repères dans cet endroit tout nouveau
pour moi, je me suis à vrai dire ... perdue. J'ai donc demandé le chemin des écuries à une cavalière qui passait non loin de moi, qui m'a d'ailleurs gentiment indiqué la direction à prendre.
Quelques minutes plus tard, j'étais dans les écuries. Il ne me restait plus
qu'à trouver mon pouney. Devant moi défilaient diverses têtes de
pensionnaires, mais aucune trace de Stitch. J'ai donc continué. Encore 5 boxs à passer, puis je suis arrivée devant ... un postérieur de poney. J'ai donc regardé l'écriteau sur son box. " Stitch ". Pas de doute, c'était lui.
J'ai souri un instant, puis j'ai appelé mon poney. Immédiatement, les oreilles alertes, il est sorti de sa douce somnolence pour regarder,
inquiété, qui l'appelait donc.
Je suis restée un moment devant la porte, pour le rassurer et faire un
peu baisser son inquiétomètre, puis j'ai baissé le verrou et suis entrée.
De ma voix la plus rassurante, je lui ai lancé
" Bonjour mon beau. C'est moi, MayO', ta nouvelle propriétaire. Tu verra, je ne te veux aucun mal "
Le sentant encore bien méfiant, je ne me suis pas approchée, et je me
suis assise dans la paille, adossée à la porte. Stitch m'a regardé avec des
yeux tout ronds.
" tu devrais te regarder, lui dis-je sur le ton de la moquerie, on aurait dit
un poisson. "
Il a fallu encore un bon moment avant qu'il s'habitue à ma présence, mais il a fini par baisser la tête, directoin la paille. Je l'ai laissée 5 mn, occupée à le regarder faire, puis me suis finalement levée, doucement,
pour ne pas l'effrayer.
Il a levé la tête, mais n'a pas bougé. Après la méfiance, place à l'intrigue.
Mais qui étais-je pour l'embêter tellement ?
Je me suis avancée en lui parlant doucement, et ai avancé ma main, qu'il
a effleuré du bout du nez.
Arrivée à son encolure, j'ai tout doucement levé la main pour lui caresser
l'encolure. Après avoir levé la tête, il est restée stoïque.
" Bieeeeenn ... vooooiiiiilààààà ... tu vois, ce n'est pas si difficile. Tu fais
des efforts, c'est bien. "
J'ai continué à le caresser et a lui parler doucement.
" Bon, bien que tu ne sois pas très sale, un bon pansage, c'est toujours
bon pour le moral, hein ? "
Après une dernière caresse je suis allée farfouiller dans ma boîte de
pansage pour dénicher mon licol et ma longe.
Avec une infinie douceur, je lui ai passé le licol, et ai attaché la longe.
" Allez on va prendre l'air un peu "
Nous sommes donc sortis direction la barre d'attache, après avoir attrapé
en vitesse mes affaires de pansage pour chouchouter un peu monsieur.
J'ai donc commencé par l'étrille. Je lui ai d'abord fait sentir, puis ai entamé le petit décrassage avec des mouvements circulaires. Tout en le
pansant, j'ai approché mes brosses de sa tête pour qu'il puisse les sentir
à sa guise. Voyant que, malgré sa petite méfiance, il ne redoutait pas le pansage, j'ai continué avec les autres brosses, puis après lui avoir dit de
belles paroles, je lui ai demandé un pied, puis l'autre, pour finalement
achever le curage sans encombres.
"C'eeeest bien mon beau, c'est trèèèèès bien. Tu veut peut être te dégourdir les jambes ? "
J'ai donc détaché la longe, Stitch a à nouveau levé la tête, ouvert des yeux tout ronds, puis nous sommes parties direction le pré.
" Voilà, on est arrivées, tu va pouvoir te défouler. "
J'ai détaché la longe, puis me suis écartée, pour sortir du pré.
Je suis ensuite allée à la rencontre des autres cavaliers.
Une heure après j'étais à nouveau de retour.
" Stitch c'est moi mon grand. C'est l'heure de rentrer "
J'ai repris la longe, puis, doucement ai marché en sa direction. Il a
esquissé un pas en arrière, je me suis donc arrêtée.
" dooooooucement, làààààà ... je ne te veut aucun mal ".

J'ai sorti de ma poche une petite gâterie, et me suis avancée, la longe
bien voyante, pour ne pas l'effrayer, et la main contenant la friandise
tendue vers lui.
Finalement, je suis arrivée à son niveau, et lui ai soufflé quelques mots,
ainsi que quelques caresses pour le mettre en confiance. Je lui ai donné
la gâterie, puis ai rattaché la longe à son licol.
Direction, les écuries.
Quelques chevaux, intéressés, ont relevé la tête, puis nous sommes
arrivés à destination.
- Voilà, tu va pouvoir te reposer.
J'ai juste vérifié qu'il n'était pas blessé, ni qu'il avait un caillou coincé sous
le sabot, puis, après quelques mots et une ultime caresse, je suis repartie
chez moi.